Mes machines a faire l’amour : vers une nouvelle revolution sexuelle

Mes machines a faire l’amour : vers une nouvelle revolution sexuelle

Mes machines a faire l’amour : vers une nouvelle revolution sexuelle

Notre masturbation technologiquement assistee est-elle l’avenir du coit? Extrait de “Voyage autour du sexe”, par Thibault de Montaigu.

Par Invite de BibliObs

Jane Fonda dans “Barbarella” (Sipa)

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On voit une scene que j’adore dans «Barbarella» (Roger Vadim, 1968) ou l’heroine, interpretee par Jane Fonda, est capturee par son ennemi, l’abominable Durand Durand, et placee dans une machine de son invention baptisee «machine de l’exces».

Celle-ci apparai®t comme 1 gros piano a queue dont le couvercle reste constitue d’un faisceau de grandes pales mouvantes se deployant telle une vague au-dessus du corps d’la victime dont seule la tete depasse. De son cote, le tortionnaire plaque des accords sur le clavier lumineux, controlant a travers la musique le rythme et l’intensite du mecanisme.

Au debut, Barbarella parait surprise ; elle voit aussi la chose agreable. Puis la musique s’accelere, ses vetements sont ejec­tes par la bouche d’un tuyau, Barbarella, affolee, demande cela se marche. Durand Durand lui revele alors le terrible sort qu’il lui reserve: quand l’air atteindra le crescendo, celle-ci mourra, devastee de plaisir…

J’ai bon nombre fantasme via une telle machine a orgasmes. Et plus encore evidemment dans Jane Fonda, gemissante, le regard mi-clos, roulant la tronche dans la masse ruisselante de l’ensemble de ses cheveux blonds. Jane Fonda, si douee pour la volupte, que la machine, extenuee, finit par prendre feu et imploser. «Vous l’avez epuisee, s’exclame Durant Durand, hors de lui. Elle n’a gui?re tenu ma chance! Quel genre de femme etes-vous ? Vous n’avez pas honte ?» S’il savait…

Barbarella reste bien seulement le premier super-heros nymphomane de l’histoire. Certains volent avec une cape, d’autres tissent des toiles d’araignees, elle, elle jouit sans compter: pas mal comme superpou­voir. Mais la n’est gui?re la plus grande trouvaille de ce merveilleux nanar, inspire d’une BD eponyme de Jean-Claude Forest. Je prefere, et de loin, cette machine a exces car cette dernii?re a quelque chose de radica­lement visionnaire: et si notre plaisir dans le futur devait etre l’?uvre des machines ?

Fucking machines

Pour la part, j’en suis convaincu et il ne me parait gui?re pleinement impossible que, dans un avenir plus ou moins proche, certains d’entre nous, abusant des nouvelles technologies auto-orgasmiques, finissent par mourir d’une overdose de bonheur, accomplissant ainsi le reve de l’infame Durand Durand.

En toute premiere ligne dans votre quete d’une jouis­sance automatisee: la robotique. En 2004, a San Francisco, Tony Pirelli donnait naissance au premier robot sexuel de l’univers. «Fuckzilla pese 200 kilos pour deux metres et se deplace tel votre tank, sur des chenilles. Cela pourra s’asseoir, bouger dans l’integralite des directions et surtout il pourra faire jouir ces dames a fond, sans https://datingmentor.org/fr/eharmony-review/ s’arreter», raconte ainsi Agnes Giard dans son excellent livre «le Sexe bizarre».

Difficile de croire cependant que ce monstre de cables et d’acier, avec son bras a percussion, fasse le bonheur des dames, d’autant qu’il reste loin de ressembler a Jude Law, le robot sexuel imagine par Spielberg dans «AI». Et pourtant, c’est votre que laisse entendre le inventeur, Tony Pirelli, qui a filme quantite de coits entre des jeunes femmes et Fuckzilla ainsi qu’on est en mesure de le voir dans son site www.fuckingmachines.com ou i  propos des sites de streaming pornos nos plus populaires.

A obser­ver ces pornstars en train de se Realiser pilonner par ces beliers mecaniques pendant de longues minutes avant d’ejaculer des gerbes d’eau dans des grimaces de jouissance et des hululements hysteriques, je ne peux m’empecher de lui donner raison. Et de penser qu’acteur porno est un emploi en voie de disparition. Un peu comme celui de fluffers, ces jeunes meufs qui i  propos des plateaux de tournage porno etaient char­gees de reveiller la virilite des acteurs avant qu’ils n’entrent en scene et que l’arrivee du Viagra a mises au chomage technique…

Mais y n’y a jamais juste les hardeurs. Je me demande si ces missiles sexuels d’une redoutable precision ne menacent gui?re a terme l’integralite des hommes d’ordinaire et s’ils ne sont jamais voues a remplacer des antiques phallus une meme maniere que les tanks remplacerent minimum a peu la cavalerie dans l’art d’une guerre. Encore quelque temps et ma bite m’apparaitra tel un objet furieusement vintage que je sortirai de temps libre a autre le week-end, telle une vieille Jaguar de collection dont on n’est nullement sur si elle parviendra jusqu’au bout du pate de maisons et que l’on prefere ramener beaucoup vite au garage ou l’on passera le est d’une semaine a l’astiquer amoureu­sement.

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